Auguste Chabaud est né à Nîmes en 1882.
A l’âge de 15 ans, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts d’Avignon, où il a pour maître Pierre Grivolas, qui avait déjà formé René Seyssaud.
A l’orée du XXème siècle, le jeune homme se rend à Paris mais préfère aux leçons académiques de Cormon les cafés du quartier Latin. Au frôlement du spectacle permanent de la vie parisienne, il aiguise sa compréhension du monde, développe une intelligence graphique qui le distinguera. Paris la nuit surtout, le fascine. Les lumières artificielles de la ville lui arrachent des tons d’une rare violence, des contrastes poussés à leur paroxysme.
Cependant, le Midi qui lui a donné naissance le rappelle à son écrasant soleil, engloutissant les couleurs plus qu’il ne sublime l’intensité de chacune.
Il décède à Graveson en 1955 à l’âge de 73 ans.
« Et tout là-bas la ligne pure et racée des Alpilles qui ne barre pas l’horizon, tant la lumière, sans leur enlever le construction et leur solidité, semble les rendre transparentes ». – Auguste CHABAUD
« L’art de Chabaud est des plus intéressant par la volonté de synthétisation édificatrice qu’elle exprime. Des ciels plombés dominent tous les paysages, villages de titans rustiques… sans y songer, Chabaud peint de grands tableaux symboliques. ». – A. Salmon – l’Art vivant édition Crès, 1920.