Né à Barrax (Albacete) en 1894, Benjamin Palencia arrive à Madrid vers 1909 et rencontre en 1916 le poète Juan Ramón Jiménez, lequel fera la présentation de plusieurs des expositions de Palencia et l’introduira dans le milieu littéraire et artistique : c’est ainsi qu’il se rapproche de Salvador Dalí, Federico García Lorca et Luis Buñuel, notamment

En 1925, il part étudier à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris, et intègre le cercle des nombreux peintres espagnols installés à Paris, dont Picasso, Joan Miró … et rencontre également Georges Braque.

Aux côtés d’Alberto Sánchez, il fonde l’école de Vallecas en 1927 et réalise en 1928 sa première exposition individuelle à Madrid, au musée d’art moderne, puis de nombreuses expositions, tant en Espagne qu’à l’étranger.

Surprenant à ses débuts avec un surréalisme de formes zoomorphiques et végétales qui le rapprochent d’Alberto, il conserve en son for certains aspects du cubisme qui seraient clés dans la schématisation de ses paysages — probablement le plus représentatif de son abondante œuvre.

Après la Guerre civile, il réunit pendant trois ans d’anciens suiveurs ainsi que quelques étudiants de l’Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand. Un groupe que Palencia baptise comme El Convivio et qui sera par la suite connu comme la seconde École de Vallecas, embryon de l’École de Madrid. Il pratique à cette époque, un réalisme austère, qui récupère une grande partie de la poétique du paysage castillan, et qui aboutira à ce qui est appelé « fauvisme ibérique ».

En 1943, il se présente à l’exposition nationale des beaux-arts et remporte le premier prix.

 Il devient en 1974 membre de l’Académie royale des beaux-arts de San Fernando et en 1977, il reçoit la Médaille d’or du mérite des beaux-arts.

Il fut l’un des plus importants héritiers de la poétique de paysage castillan définie par la Génération de 98.

Il meurt à Madrid le 16 janvier 1980 à l’âge de 85 ans. Dans sa mémoire testamentaire, on compte 600 peintures à l’huile et 10 000 dessins.