Jean-Jacques Morvan, né à Morlaix le 7 janvier 1928 et mort le 4 septembre 2005, est un peintre, sculpteur, graveur et écrivain français.
Il est également comédien, journaliste, critique et auteur-compositeur. Il fut peintre officiel de la Marine et membre du jury des prix Édouard et Tristan Corbière à Morlaix.
Né à Morlaix d’une famille de marins, Jean-Jacques Morvan est tout d’abord élève du lycée Voltaire, puis du lycée Condorcet à Paris.
En 1944, membre d’une équipe de secours, il est un témoin actif des combats de la libération de Paris. L’année suivante, il participe à l’assistance et à l’escorte des déportés à leur retour des camps. Il est alors soumis à des impressions qui ne le quitteront plus.
Jacques Mousseau évoque à ce propos : « Il a grandi sous l’occupation allemande de la France. Happé par les misères environnantes qu’il devine ou entrevoit, il s’est engagé dans des actions qu’on qualifierait aujourd’hui d’humanitaires. Ainsi est-il, à l’hôtel Lutetia, membre d’un groupe d’accueil des rescapés des camps nazis de la mort. Les êtres squelettiques, aux grands yeux fixes dans des visages émaciés, silencieux, dont il guide les pas trébuchants, se gravent à jamais dans sa mémoire. Ils ne s’en échapperont plus. Ils hanteront à jamais ses jours et ses nuits. Sa sensibilité est bouleversée pour la vie. »
C’est de fait en 1945, qu’il entre à l’École nationale supérieure des arts décoratifs avec Raoul Pradier, Michel de Gallard et Paul Rebeyrolle. Mais, parallèlement, il suit durablement sa seconde vocation, celle de comédien.
Jean-Jacques Morvan est sélectionné pour le prix de la Critique en 1951 et 1956, pour le prix de la revue Le Peintre en 1956. À partir de 1959, il se partage entre Paris, la Bretagne et Saumane-de-Vaucluse où il installe son atelier dans l’ancien moulin à huile.
Ami de René Char, c’est ce dernier qui le présente à Albert Camus avec qui il collabore à la revue Témoins.
Jean-Jacques Morvan repose au cimetière de Plouezoc’h.
Jacques Prévert lui dédie le poème Peinture de Morvan.