Né à Grasse en France en 1965, Philippe Pasqua est un artiste peintre autodidacte. Dès son plus jeune âge, il commence la peinture et s’exprime à travers la figuration, où il se révèle tout particulièrement en tant que portraitiste. Les supports alternent et se mélangent, passant du dessin sur papier, à l’huile sur toile ou à la sculpture, mais toujours avec une préférence pour le grand format.
C’est l’être humain qui est au cœur de son art et de ses recherches. Ses œuvres ont un aspect qui tient de la chirurgie. Les modèles sont analysés et dépouillés, on est invité à entrer dans leur intimité. En jouant sur les oppositions, ses toiles sont une véritable provocation. Le vulnérable et le gigantisme, le sacré et l’obscène, le visible et le dissimulé, sont autant de thèmes qui s’affrontent dans ses tableaux. La tension, palpable, est propre à l’artiste, mais n’est pas sans nous rappeler les œuvres de Francis Bacon.
Car Philippe Pasqua s’attaque à des sujets subversifs, il cherche à mettre en avant les stigmates de notre société pour que notre regard s’y confronte. Ainsi, il choisit de peindre des vanités, des prostitués, des handicapés atteints de trisomie 21, des aveugles, des personnes transgenres, toutes ces personnes que notre société tend à laisser dans la marge afin de s’en détacher. Le corps et le visage de ces individus sont marqués par une certaine violence plastique, créant un choc esthétique.
En dévoilant ce qui est d’ordinaire refoulé et célébrant les différences, Philippe Pasqua provoque une émotion troublante. Il dresse des portraits nus sur des formats gigantesques, orientant l’œil de manière presque obligatoire. Ses personnages sont imposants et puissants, l’expression passe avant tout. Des jets colorés de peinture viennent agrémenter la toile et soulignent le contraste entre brutalité et finesse.
On sent dans ses œuvres sombres les premières références de l’artiste. Fasciné par les fétiches et le vaudou, Pasqua laisse certaines de leurs traces dans les silhouettes énigmatiques qu’il peint. Aujourd’hui, ce sont les peintures de vanités qui le fascinent, l’artiste lui-même les collectionnant et les intégrant à son art. Philippe Pasqua a exposé ses œuvres dans le monde entier que ce soit à la Patrick Painter Gallery à Los Angeles, à la Fondation Ahlers en Allemagne en 2009, à la 604 Gallery en Corée en 2011 ou encore au centre d’art contemporain de Malaga en Espagne.
Retrouvez cet artiste et beaucoup d’autres du même style dans le mouvement Portraitistes sombres.