Raymond GUERRIER (1920-2002), est un artiste français d’origine bretonne, né à Paris.
Dès 14 ans, Raymond Guerrier travaille dans un atelier de photogravure parisien. Passionné dès son plus jeune âge par la peinture, il fait ses premières petites toiles à 16 ans. Autodidacte, il apprend le métier en visitant les musées et les expositions.
Il fait ses débuts au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants en 1947. C’est en 1952 que sa vie va être transformée. Un marchand de la Rue de Seine, Gilbert Stiebel, ouvre sa galerie aux jeunes peintres pour décerner un prix. Guerrier en sera le lauréat et sa récompense une exposition à Paris, suivie d’une à Londres.
L’année suivante il obtient le prix de la Jeune Peinture de la Galerie Drouant-David pour sa toile Poissons et masque. Ce qui lui ouvre les portes du succès et de la reconnaissance. Cela lui permet ainsi d’abandonner le métier de photograveur qui le faisait vivre, pour se consacrer entièrement à la peinture.
Raymond GUERRIER devient membre dans les années 50 de la Nouvelle Ecole de Paris, aux côtés d’artistes tels que Buffet, Rebeyrolle, Grüber et bien d’autres… Artiste de la rigueur, il affirme ainsi : « les grands anciens m’ont surtout appris l’importance primordiale de la composition sévère ».
En 1954, il quitte ensuite Paris pour s’installer au pied des Alpilles à Eygalières. Guerrier rompt volontairement avec le milieu parisien et s’éloigne progressivement des Salons. Son travail se transforme alors de ses premières toiles très sombres vers des paysages aux couleurs chaudes et contrastées du Sud. En effet, ses voyages en Espagne, Sardaigne, Grèce, Maroc, Jordanie et Israël apportent des jaunes, des oranges et des bleus à sa palette plus lumineuse.
Sa peinture va évoluer peu à peu vers une forme d’abstraction vigoureuse. Son œuvre est à l’image de l’homme qu’il fut : robuste et poétique. Elle est composée d’huiles sur toile mais aussi de dessins, gouaches, papiers collés ainsi que de sculptures en terre cuite émaillée, un travail de la terre qu’il aura partagé auprès de son épouse Francesca. Il expose ses paysages d’Eygalières et des Alpilles à la galerie Hervé en 1960, puis des œuvres sur le thème du cirque en 1964.
De nombreux musées possèdent toujours des oeuvres de l’artiste disparu en 2002 comme le M.N.A.M de Paris, le Musée Réatu à Arles, Musée Cantini de Marseille, Musée de Tokyo 0